Comment arrêter de fumer ?
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Comment arrêter de fumer ?

Parmi les mesures d'hygiène de vie que l'on peut prendre pour garder la santé, l'arrêt du tabac est probablement celle qui procure le plus de bénéfices.

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Comment arrêter de fumer ?

Parmi les mesures d'hygiène de vie que l'on peut prendre pour garder la santé, l'arrêt du tabac est probablement celle qui procure le plus de bénéfices.

Pourquoi arrêter de fumer ?

Chaque bouffée de cigarette est composée de plus de 4 000 particules chimiques, dont des poisons tels que l'arsenic, le formol et l'ammoniaque. Les méfaits du tabac sont nombreux : fumer augmente la pression artérielle, contribue au rétrécissement des artères, réduit l'approvisionnement en oxygène du coeur et entraîne de nombreux autres dommages.

Au-delà de la prévention de nombreuses maladies, l'arrêt du tabac présente d'autres avantages : lors des activités physiques, le souffle revient, l'odorat, le goût et l'haleine s'améliorent... sans parler des économies financières considérables !

Fumer cause ou aggrave de nombreuses maladies, dont plusieurs peuvent diminuer la durée de vie de manière importante.

  • Cancers : les substances contenues dans le tabac favorisent le développement de nombreux cancers. Principalement les cancers du poumon, des lèvres, de la langue, de la gorge, de l'oesophage et de la vessie.
  • Excès de cholestérol : fumer semble favoriser la production du "mauvais" cholestérol (LDL).
  • Maladies du coeur et des vaisseaux : fumer favorise le dépôt de plaques graisseuses dans les artères, provoquant ainsi leur obstruction et leur fragilisation. Ce phénomène est à l'origine d'infarctus du myocarde et d'accidents vasculaires cérébraux (risque augmenté entre 1,5 et 3 fois).
  • Troubles du rythme cardiaque : la nicotine agit sur le rythme cardiaque et pourrait aggraver ces troubles.
  • Troubles du sommeil : la nicotine est un excitant. Les personnes sujettes aux insomnies doivent éviter de fumer le soir, ou la nuit lorsqu'elles se réveillent.
  • Bronchite chronique et emphysème : ces maladies sont des conséquences du tabagisme.
  • Bouche sèche : fumer réduit l'humidité de la bouche.
  • Problèmes de dents : fumer multiplie par cinq le risque de gingivite. Le tabac jaunit les dents et favorise le dépôt de la plaque dentaire, cause de caries et de problèmes de gencives.
  • Reflux gastro-oesophagien : facteur de relâchement du sphincter de l'oesophage, le tabac peut se révéler comme une cause importante de reflux gastrique (brûlures d'estomac).
  • Hémorroïdes : fumer en aggraverait les symptômes.
  • Ostéoporose : fumer accentue la diminution de la masse osseuse.
  • Artérite des jambes : cette affection liée à une mauvaise circulation dans les artères des jambes serait deux fois plus fréquente chez les fumeurs.
  • Douleurs des membres : en réduisant l'irrigation sanguine des membres, le tabac est susceptible de provoquer ou d'accentuer les douleurs au niveau des bras, des mains, des jambes et des pieds, en particulier le matin.
  • Diabète de type 2 : le tabagisme aggrave considérablement le risque de complications chez les patients diabétiques. Arrêter de fumer est essentiel pour ces personnes.
  • Vieillissement de la peau : le tabac rend la peau plus épaisse, plus sèche, avec des rides plus profondes et une carnation terne.
  • Troubles de l'érection : le tabac endommage les artères et réduit le flux sanguin, y compris celui qui irrigue le pénis.
  • Dégénérescence de la rétine : le risque de perdre la vue est trois fois plus élevé chez les fumeurs atteints de ce trouble.

Le tabagisme chez les femmes enceintes peut être à l'origine d'un retard de croissance du foetus. Chez les femmes fortement dépendantes de la nicotine, l'usage d'un substitut (patch, gomme à mâcher, etc.) peut constituer une aide, car ces substituts permettent au moins de ne pas exposer le foetus aux toxiques complémentaires de la nicotine présents dans la fumée du tabac. Mais les effets de la nicotine seule sur le foetus sont encore mal connus.

L'arrêt du tabac en pratique

Il ne faut pas se leurrer, arrêter de fumer demande de gros efforts, car la nicotine est un produit entraînant une très forte dépendance. Faire plusieurs tentatives de sevrage tabagique ne constitue pas un signe de faiblesse de caractère. Cela démontre au contraire une envie sincère, qui finira par aboutir.

Votre meilleur allié pour arrêter de fumer est votre médecin généraliste. Les études ont montré qu'une telle tentative a deux fois plus de chances de réussir si elle est accompagnée par un professionnel de la santé. Pourtant, 85 % des fumeurs qui essaient de s'arrêter le font sans aucune aide extérieure. Ils se privent ainsi d'un soutien efficace.

On compte trois tentatives en moyenne, avant l'arrêt définitif - ce qui montre bien qu'il ne faut pas se décourager en cas d'échec, mais au contraire prendre le temps de se remotiver.

Il n'existe pas de méthode pour arrêter de fumer qui soit adaptée à tout le monde. Chacun, selon son degré de dépendance et ses raisons de fumer, doit trouver les éléments de sa propre méthode. Les conseils de son médecin ou d'un tabacologue sont utiles pour se forger sa propre méthode. N'hésitez pas à aller consulter dans un centre anti-tabac (pour trouver une consultation près de chez vous, consultez le site de l'Office français de prévention du tabagisme,www.oft-asso.fr).

Voici quelques conseils pour vous aider à en finir avec la cigarette.

  • Réduisez progressivement le nombre de cigarettes. Pour vous aider, emportez dans votre paquet le nombre de cigarettes que vous avez décidé de fumer dans la journée. Essayez de ne les fumer qu'à moitié avant de les écraser.
  • Décidez d'une date à laquelle vous désirez arrêter. Annoncez-la à votre entourage et le jour venu, éteignez votre dernière cigarette.
  • Attendez-vous à être irritable et nerveux pendant quelques jours, le temps que la dépendance physique s'atténue. La dépendance psychologique prendra beaucoup plus de temps à disparaître, parfois des mois ou des années.
  • Enrôlez un ami non fumeur pour vous encourager et vous soutenir dans votre démarche. Ceux qui ont recours à cette méthode auraient deux fois plus de chance de ne pas se remettre à fumer dans l'année qui suit.
  • Mettez de côté l'argent économisé, pour vous offrir un cadeau.
  • Faites du sport. Le sport éloignera le tabac de vos pensées et diminuera la tendance à la prise de poids qui suit souvent l'arrêt de la cigarette.
  • Planifiez votre journée de façon à éviter les moments où vous serez le plus tenté d'en " griller une ". Si prendre le café après un repas s'accompagne forcément d'une cigarette, faites autre chose à la place, ou allez boire votre café dans un endroit non fumeur.
  • Occupez vos doigts, surtout pendant les premiers jours d'arrêt. Mais évitez d'occuper vos mains à des grignotages ! Pour arrêter de fumer sans grossir, souvenez-vous que ce n'est pas l'arrêt de la cigarette qui fait prendre du poids, mais les aliments que l'on mange en plus pour résister à la tentation !
  • Mâchez du chewing-gum ou croquez une pomme quand vous avez un petit creux. Quand le taux de glucose dans le sang diminue, certains fumeurs se ruent sur leur cigarette pour y trouver une bouffée d'énergie factice.
  • Évitez de boire de l'alcool. Celui-ci est le meilleur moyen de saper votre volonté.
  • N'hésitez pas à vous faire aider par des professionnels en utilisant par exemple la ligne téléphonique gratuite Tabac info service : 39 89 ou le site Tabac Info Service
Les médicaments qui aident à arrêter la cigarette

Les médicaments disponibles pour accompagner le sevrage tabagique sont de deux types : les substituts de la nicotine, disponibles sans ordonnance, et le bupropion ou la varénicline (sur ordonnance).

Les substituts de la nicotine sont destinés à compenser l'absence de nicotine due à la privation de tabac et à prévenir les symptômes du sevrage (nervosité, fringales, insomnies par exemple). La quantité de nicotine administrée chaque jour est progressivement diminuée, pour éviter l'apparition de symptômes de manque. De nombreuses formules sont en vente libre. Soyez vigilants et ne laissez pas traîner ces produits à portée de main des enfants. Une ingestion accidentelle pourrait entraîner de graves conséquences.

L'Assurance Maladie prend en charge, sur prescription, les traitements par substituts nicotiniques (patch, substituts nicotiniques (patch, gomme, pastille, inhaleur...) à hauteur de 150€ par année civile et par bénéficiaire, à compter du 1er novembre 2016. En pratique, pour bénéficier de cette prise en charge, il faut une prescription médicale établie par un médecin ou une sage-femme, un médecin du travail, un dentiste, un infirmier, un masseur kinésithérapeute sur une ordonnance consacrée exclusivement aux substituts nicotiniques (pas d'autres médicaments mentionnés). Pour être remboursé, les substituts nicotiniques doivent figurer sur la liste des substituts pris en charge par l’assurance maladie (https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/374680/document/liste-substituts-nicotiniques_assurance-maladie_2018-03-19.pdf). Il est nécessaire de régler directement le pharmacien (le tiers payant n'est pas accepté) mais il est possible d'acheter le traitement en plusieurs fois.

Le 26 mars 2018, Agnès Buzyn a annoncé l’intention du gouvernement de remplacer progressivement le forfait d’aide au sevrage tabagique de 150 € par an et par personne par un remboursement classique à 65 % lorsque le substitut nicotinique est prescrit. Comme pour tout médicament remboursable, le prix de ces substituts nicotiniques sera fixe et non plus libre comme avant. Le passage au remboursement classique est progressif car les laboratoires doivent déposer une demande de remboursement à la Haute autorité de santé (HAS). Certains substituts nicotiniques (comprimés à sucer, gommes, patchs) sont désormais remboursables à 65 %.

Le bupropion était initialement utilisé aux États-Unis comme antidépresseur. Comme les personnes traitées avec cette substance avaient remarqué une diminution, voire une disparition de leur envie de fumer, son action a été étudiée dans ce cadre. Disponible sur ordonnance, il est commercialisé en France sous le nom de Zyban LP, comme aide au sevrage tabagique en complément d'un soutien de la motivation à l'arrêt du tabac. Pendant la mise en place progressive du traitement, le fumeur continue de fumer. Il décide d'une date d'arrêt, en général au cours de la deuxième semaine du traitement, qui se poursuit pendant quelques semaines encore. Si le patient continue de fumer au bout de sept semaines de traitement, celui-ci est considéré comme inefficace et doit être arrêté. Le bupropion n’est pas remboursé par l’Assurance maladie.

La varénicline, commercialisée en France sous le nom de Champix, est une substance qui a la propriété de se lier à certains récepteurs à la nicotine. Dans l'organisme, elle agit comme celle-ci sur ces récepteurs, ce qui aide à soulager les symptômes de manque et permet de réduire les effets de plaisir liés au tabagisme. Les autorités de santé (HAS) considère que la varénicline est un moyen supplémentaire pour le sevrage tabagique, à utiliser après échec des traitements nicotiniques de substitution chez les fumeurs fortement dépendants. Il est désormais remboursable par l’Assurance maladie.