Maladies transmises par les moustiques : les connaître et les prévenir
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Maladies transmises par les moustiques : les connaître et les prévenir

Les piqûres de moustiques peuvent être bégnines ou transmettre des maladies parfois graves, comme le paludisme ou la fièvre jaune. Pour vous protéger, pensez à vous faire vacciner, à prendre un traitement préventif de chimioprophylaxie et utilisez des mesures de protection locales (répulsifs, moustiquaires…)

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Maladies transmises par les moustiques : les connaître et les prévenir

Les piqûres de moustiques peuvent être bégnines ou transmettre des maladies parfois graves, comme le paludisme ou la fièvre jaune. Pour vous protéger, pensez à vous faire vacciner, à prendre un traitement préventif de chimioprophylaxie et utilisez des mesures de protection locales (répulsifs, moustiquaires…)

De nombreux organismes infectieux (virus, bactéries ou parasites) sont transmis par les moustiques. Ce mode de contamination accélère leur propagation : les insectes s’auto -contaminent en piquant une personne infectée et infectent ensuite d'autres personnes, parfois géographiquement éloignées.

Les moustiques ont besoin d'humidité pour se développer : leur larve vit dans les eaux stagnantes. En dessous de certaines températures, ils ne peuvent survivre ou se reproduire. Les maladies qu'ils transmettent sont donc plus fréquentes dans les pays tropicaux (où les moustiques pullulent), et absentes des régions froides ou situées en altitude.

Ainsi, le réchauffement de la planète et les changements climatiques qui en découlent pourraient, au cours des prochaines décennies, étendre la répartition géographique des maladies transmises par les moustiques tropicaux. Par exemple, on observe depuis quelques années la multiplication des régions où sévit la dengue , même si d'autres causes interviennent dans cette recrudescence de cas.

Parfois, les changements climatiques provoquent aussi une diminution des animaux habituellement piqués par une espèce particulière de moustique. Celle -ci doit alors se rabattre sur d'autres cibles, comme les humains. Aux États-Unis, par exemple, l'augmentation des cas de fièvre du Nil observée dans certains états est directement liée à la raréfaction des espèces d'oiseaux habituellement prisées des moustiques qui transportent ce virus.

La lutte contre ces insectes reste plus que jamais d'actualité, tant au niveau individuel (répulsifs, insecticides, moustiquaires imprégnées, vêtements couvrants…) que collectif (opérations d'éradication des sites de reproduction des moustiques organisées par les autorités sanitaires).

Les espèces de moustique les plus couramment impliquées dans la transmission de maladies humaines sont :

-l'anophèle, qui transmet essentiellement le paludisme ;
-le Culex, qui inocule la filariose de Bancroft, très rare chez le voyageur ;
-l'Aedes, qui peut propager les filarioses lymphatiques, la dengue, la fièvre jaune, le chikungunya et les encéphalites virales.

Paludisme (malaria)

Les anophèles femelles (moustiques qui sévissent le soir et la nuit) transmettent des parasites microscopiques (du genre Plasmodium) d'une personne à l'autre, lors de la piqûre.

Cette maladie est fréquente dans les pays tropicaux et intertropicaux chauds et humides (milieux propices à la multiplication des moustiques), essentiellement en Afrique subsaharienne. On la retrouve toute l’année, mais principalement en saison des pluies.

Les premiers signes peuvent mettre 8 jours minimum à plusieurs mois pour apparaître : fièvre, maux de tête, fatigue, frissons, sueurs, diarrhée, vomissements, malaises, douleurs musculaires, anémie, troubles neurologiques (désorientation…) Sans traitement rapide, un accès palustre grave apparaît avec coma ou convulsions, menant parfois à la mort. C ’est pourquoi il est essentiel de prendre des médicaments antipaludiques.

Votre médecin vous prescrira un traitement préventif à base d'antipaludiques (chimioprophylaxie) adaptés au groupe dont fait partie votre pays de destination. Néanmoins, c ompte tenu de la gravité de la maladie, toute fièvre survenant en zone impaludée doit être considérée comme un accès de paludisme, même si un traitement préventif a été suivi. Il faut alors consulter au plus vite.
En outre, une application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques reste essentielle pour prévenir le paludisme.

Filarioses lymphatiques (vers)

Deux types de filaires (vers filiformes) sont en cause : Wuchereria bancrofti (filaire de Bancroft, bancroftose) ; Brugia timori ou Brugia malayi (filaire de Malaisie, brugiose). Après piqûres de divers moustiques (anophèles, Culex, Aedes…), les vers se fixent dans les vaisseaux lymphatiques et provoquent des œdèmes en bloquant la circulation lymphatique.
Cette maladie parasitaire est très rare chez le voyageur.

En toutes saisons, les filarioses sont fréquentes dans les régions tropicales et intertropicales : Amérique du Sud et centrale, Afrique, Asie du Sud-Est, Océanie.
W. bancrofti est plutôt cosmopolite, B. malayi et B. timori sont limitées à l'Asie du Sud-Est, de l'Inde à Indonésie.

Les premiers signes peuvent apparaître des années après la contamination : lymphangite (inflammation des vaisseaux lymphatiques), avec des traces rouges et gonflées sur les jambes ou les parties génitales.Les formes débutantes sont soignées grâce à des antiparasitaires.
Sans traitement, les œdèmes provoquent le gonflement et l'épaississement des tissus : c'est l'éléphantiasis (au bout de plusieurs années d'évolution).

Elle repose sur l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques, de jour comme de nuit.

Encéphalite japonaise

Il s’agit d’un flavivirus, qui se transmet par la piqûre de moustiques.

Cette maladie est présente toute l’année dans les zones tempérées et tropicales rurales (plus particulièrement dans les régions de rizières) de presque toute l'Asie, du Pakistan à l'ouest, aux Philippines à l'est. Elle peut aussi sévir en zone urbaine pendant la mousson (saisons des pluies) et les semaines qui la suivent, jusqu'au début de la saison sèche.
Les voyageurs sont en général peu exposés à cette infection, à moins de séjourner assez longtemps en zone rurale pendant la période d'activité des moustiques.

L'infection passe souvent inaperçue. Dans moins d’1 % des cas, des signes se développent : forte fièvre, violents maux de tête et frissons. Le seul traitement est celui des symptômes, en particulier la fièvre.
La maladie évolue vers une inflammation de l'encéphale, accompagnée de troubles de la motricité, de paralysies partielles et d'un coma progressif. Cette complication est suivie, dans 30 % des cas, de graves séquelles neurologiques. Elle peut aussi provoquer un avortement spontané dans les 2 premiers mois de grossesse.

Elle repose sur l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques, et sur la vaccination. Celle-ci est recommandée aux voyageurs se rendant en zone rurale en période de transmission, pour un séjour de plus d'un mois.

Fièvre jaune

La fièvre jaune est causée par le virus amaril (un flavivirus), principalement via la piqûre de moustiques du genre Aedes (voir dengue).

En toutes saisons, la maladie peut être contractée dans les zones tropicales et intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud (région amazonienne notamment). Certains pays, indemnes de fièvre jaune mais où vivent des Aedes, exigent un certificat de vaccination pour les personnes provenant de zones où sévit la maladie. Cette mesure est destinée à prévenir l'infection des moustiques locaux par un virus provenant d'un voyageur infecté.

La maladie se manifeste par un syndrome grippal parfois intense : fièvre, courbatures, maux de tête. Elle peut rapidement se compliquer avec jaunisse, hémorragie des muqueuses, vomissements sanglants, prostration. Le foie, les reins et le cœur peuvent être sérieusement atteints.
Le traitement mis en place est celui des symptômes.

La vaccination (vaccin antiamaril) est indispensable pour tous les voyageurs se rendant dans une zone intertropicale d'Afrique ou d'Amérique du Sud. Attention : elle ne dispense pas de l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques, de jour comme de nuit.

Dengue

La dengue est causée par un flavivirus, qui se transmet par la piqûre de moustiques diurnes du genre Aedes. Ces insectes vivent en milieu urbain et se reproduisent dans les points d'eau stagnante autour des habitations (décharges, flaques permanentes, coupelles d'eau sous les plantes, sanitaires inutilisés, etc.)

Cette maladie sévit dans les zones tropicales et intertropicales : moins en Afrique (surtout en milieu urbain) qu'en Amérique centrale et du Sud, dans les Caraïbes, dans le Pacifique et l'océan Indien, et surtout en Asie du Sud-Est et en Inde. Elle peut se contracter toute l'année dans les pays tropicaux, mais seulement l'été dans les régions tempérées.
Néanmoins, la dengue connaît une forte recrudescence depuis quelques années, avec une extension mondiale à toutes les zones tropicales et subtropicales.

L'infection passe le plus souvent inaperçue. Elle peut néanmoins se traduire par l'apparition soudaine d'une forte fièvre, de maux de tête intenses, de courbatures, de troubles digestifs et plus tard, d'une éruption cutanée. Pour traiter ces symptômes, l'aspirine est fortement déconseillée en raison du risque hémorragique ; préférez le paracétamol.

Dans la majorité des cas, il n'y a pas de complications et la guérison survient spontanément en quelques jours, même si la fatigue et les courbatures peuvent persister plusieurs semaines ou mois (syndrome post-dengue). Des hémorragies (digestives, cutanées, cérébrales) se déclenchent parfois, en particulier chez les enfants ou lors d'une seconde infection.

Elle repose sur l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques.

Chikungunya

Il s’agit d’un alphavirus, transmis par la piqûre de moustiques du genre Aedes (voir dengue).

Le chikungunya se retrouve dans les pays tropicaux : en Afrique de l'Est, dans le sud-ouest de l'océan Indien, en Inde et en Asie du Sud-Est, surtout pendant la saison humide.
Depuis 2005, la Réunion, l'île Maurice et les Comores connaissent une importante épidémie de chikungunya.

L'infection passe souvent inaperçue. Dans certains cas, peuvent apparaître fièvre, maux de tête, éruption cutanée, douleurs musculaires et articulaires touchant principalement les poignets, les chevilles et les phalanges. Pour traiter ces symptômes, on utilise principalement des antalgiques et des anti-inflammatoires. La convalescence peut durer plusieurs semaines et les douleurs articulaires peuvent devenir chroniques.

Cette maladie peut se compliquer de méningo-encéphalites et entraîner le décès de personnes fragiles (nourrissons, personnes âgées, sujets immunodéprimés).

Elle repose sur l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques.
Une première infection offre une immunité protectrice et durable.

Fièvre du Nil (fièvre à virus West Nile)

La maladie est transmise par le virus West Nile (un flavivirus), via la piqûre de moustiques (principalement des Culex). Ils piquent dès le crépuscule et toute la nuit.
Ce virus pourrait également être transmis par des tiques.

Il s’agit d’une affection très largement répandue : Afrique centrale et de l'Est, Moyen-Orient, Asie, Amérique du Nord, Europe de l'Est, Europe méditerranéenne (dans le sud de la France, elle est observée chez les chevaux, en Camargue notamment). Elle intervient en fin d'été et début d'automne dans les zones tempérées, mais reste possible toute l'année dans les régions plus chaudes.
Depuis 1999, le virus West Nile se propage de manière rapide sur le continent nord-américain, d'est en ouest.

La plupart du temps, l'infection passe inaperçue. Sinon, la maladie se présente sous la forme d'un syndrome grippal (forte fièvre, maux de têtes, des courbatures), parfois accompagné de maux de ventre et de nausées. On traite en particulier la fièvre, et la plupart des malades guérissent spontanément et sans séquelle au bout d'une semaine.
Dans 15 % des cas, des complications peuvent survenir : encéphalite, méningite, par exemple.

Elle repose sur l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques.

Fièvre de la vallée du Rift

Il s’agit d’un phlébovirus, transmis par diverses espèces de moustique (dont Aedes). Cette fièvre est avant tout une maladie du bétail, mais il arrive que des humains soient infectés.

Ce virus peut également se transmettre à l'homme par le lait, la viande crue ou la manipulation d'organes ou de carcasses d'animaux infectés. Ne consommez pas de produits laitiers non pasteurisés ou de viande insuffisamment cuite dans les pays concernés.

En toutes saisons, la fièvre de la vallée du Rift peut être contractée en Afrique du Nord et Afrique subsaharienne, en particulier au Kenya et en Somalie. Des cas ont été signalés au Yémen et en Arabie Saoudite. Cette maladie semble également s'étendre au-delà de l'Afrique, vers le Moyen-Orient et l'Asie.

Après quelques jours, on observe un syndrome grippal, avec fièvre, maux de tête, vomissements et douleurs du dos et du cou. L'exposition à la lumière est désagréable. Ces symptômes durent en général de 4 à 7 jours, puis disparaissent spontanément. Le traitement mis en place vise à atténuer les effets de la fièvre et de la douleur.

Elle repose sur l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques.

Fièvre Ross

Il s’agit d’un alphavirus, transmis par des moustiques des genres Culex et Aedes.

En toutes saisons, on retrouve la maladie en Australie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et certaines îles du Pacifique.

L'infection passe souvent inaperçue. Les symptômes sont similaires à ceux du chikungunya, et l’on traite la fièvre et la douleur.

Elle repose sur l'application rigoureuse des mesures de protection contre les piqûres de moustiques.