Un aidant familial, appelé également proche aidant, est une personne qui apporte une aide régulière à quelqu’un de son entourage se trouvant en situation de perte d’autonomie liée à un handicap, à une maladie ou au grand âge.

Il l’accompagne dans les taches de la vie quotidienne et domestique : cuisiner, entretenir la maison, suivre les prescriptions médicales, gérer les finances, assurer les rendez-vous médicaux, faciliter les déplacements… Son profil-type : une femme [1] , de plus de 36 ans. [2] 

Les salariés aidants accompagnent…

• un parent âgé (38%)
• un frère ou une sœur (38%),
• un enfant (19%),
• un conjoint (15%)
• un tiers, voisin, ami… (20%).

Avec le vieillissement de la population et la hausse des maladies chroniques, les salariés aidants sont de plus en plus nombreux : en 2030, 1 salarié sur 4 sera un aidant. [3] 

>>Pour aller plus loin, découvrez le concept de pair-aidance.

Avant de rentrer dans la pratique, le guide décrypte le contexte pour mieux appréhender la cible des aidants et ses problématiques.

Pour refléter la « vraie » vie des salariés aidants, on peut lire plusieurs témoignages comme celui de Nadine qui s’occupe de son fils polyhandicapé, ou encore de Marianne, maman d’un enfant autiste de 10 ans qui a réussi à changer de poste dans son entreprise pour retrouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle.

« Je croyais que j’allais devenir folle à ne faire que cela, tout le temps. »

Marianne, 36 ans

Entrer dans l’histoire de chacun permet de mieux cerner les profils des aidants, de se rendre compte de leur quotidien, des défis qu’ils relèvent, mais aussi de comprendre leurs besoins, leurs envies et leurs frustrations.

58% des salariés aidants sont en difficulté physique et morale (+10 points depuis 2021). [2] 

Face à ce terrible constat, AXA Prévention a choisi de découper son guide « Salariés aidants, mode d’emploi » en 2, pour délivrer des informations et des conseils sur mesure à la fois aux employeurs et aux salariés aidants.

Comment intégrer les aidants en entreprise ? Axa Prévention répond à toutes les questions et partage une liste de points critiques qui peuvent être plus sensibles chez les salariés aidants : la fatigue, le stress, la surcharge de travail, le manque de concentration ou encore le manque de clarté des tâches attribuées. Autres points de vigilance : une rupture de la communication avec les collègues et les responsables hiérarchiques, des retards, des arrêts de travail…

• 62% des aidants se sont déjà retrouvés dans un état d’épuisement intense.
• 50% se sentent parfois seuls, non soutenus moralement. [4] 

Une des premières étapes est d’identifier les salariés aidants, car souvent, ils ne souhaitent pas partager leur vie privée. Et 6 aidants sur 10 ignorent même qu’ils sont des aidants. [1] 

Pourtant, c’est le devoir des entreprises de prévenir les risques psychosociaux et de prendre des mesures leur permettant de concilier leur vie professionnelle, leur vie personnelle et leur vie d’aidant.

Le Code du travail (article L.2241-1) précise l’obligation de négocier au moins une fois tous les 4 ans les mesures destinées à faciliter la conciliation entre la vie professionnelle et la vie personnelle des salariés proches aidants.

Détaillés dans le guide, ces 3 conseils-clés permettent d’accompagner au mieux les salariés aidants, d’ouvrir le dialogue et de leur redonner confiance :

• faire preuve d’empathie ;
• repérer les moments les plus propices pour amorcer le dialogue ;
• impliquer le salarié dans la recherche de solutions.

Des outils et des aménagements sont également proposés dans le guide. Par exemple, 12% des salariés demandent une réduction de leur temps de travail, voire un arrêt de l’activité professionnelle (10 %). [4]  

« Je leur ai juste dit que j’avais besoin d’avoir plus de flexibilité dans l’organisation de mon temps de travail pour accompagner ma mère qui a la maladie d’Alzheimer. »

Sofia, manager, 43 ans, DAF dans une entreprise de 450 personnes, accompagnant sa mère de 75 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer

Le point-clé, largement évoqué dans le guide, est la communication.

Il faut parler de la situation d’aidant sur son lieu de travail, exposer ses difficultés, en les contextualisant et en insistant, si cela est le cas, sur leur côté temporaire. Il est indispensable de préciser toutes les contraintes que cela va entraîner dans le rythme de travail : horaires aménagés le matin, absences ponctuelles, annulation de déplacements professionnels…

Identifier les « problèmes » permet de penser ensemble les solutions. Les aidants doivent au maximum essayer d’exprimer clairement ce qu’ils attendent de leur responsable et dresser la liste de leurs besoins majeurs.

Même s’ils y pensent rarement, cette expérience est aussi une richesse qui peut être valorisée dans leur activité professionnelle. Les salariés aidants acquièrent effectivement des compétences et notamment des « savoir-être » qui sont de plus en plus demandés comme l’intelligence émotionnelle, l’empathie, l’adaptabilité…

Enfin, pour évaluer la « charge » d’aidant, le guide Axa Prévention propose un questionnaire, dit « de l’échelle de Zarit ». Cette liste d’affirmations, caractérisant l’état habituel des personnes qui ont la charge quotidienne d’une personne en situation de vulnérabilité, permet de prendre conscience de sa charge et de pouvoir agir en fonction des résultats.

>>Pour aller plus loin, vous trouverez plus d’informations dans la catégorie « Les aidants » de notre plateforme En forme au travail

Que vous soyez salarié aidant, employeur ou intéressé par le sujet, téléchargez ici notre guide « Salariés aidants, mode d’emploi ».

[1] Baromètre des Aidants (juillet 2020)

[2] Étude OCIRP / VIAVOICE 2022 : « Salariés aidants, RH, RSE et dialogue social »

[3] DREES

[4] Enquête IPSOS sur la situation des aidants en 2020