Fatigue, hyperconnexion et autres risques professionnels : focus sur la santé des Français au travail
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Fatigue, hyperconnexion et autres risques professionnels : focus sur la santé des Français au travail

Porter notre regard sur la santé des Français au travail, c’est prendre conscience des nombreux défis à relever par les entreprises de toutes tailles en matière de qualité de vie en leur sein. Premier constat ? Le fait de prévenir les risques associés aux troubles physiques et psychiques permet généralement de renouer avec la performance...

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Fatigue, hyperconnexion et autres risques professionnels : focus sur la santé des Français au travail

Porter notre regard sur la santé des Français au travail, c’est prendre conscience des nombreux défis à relever par les entreprises de toutes tailles en matière de qualité de vie en leur sein. Premier constat ? Le fait de prévenir les risques associés aux troubles physiques et psychiques permet généralement de renouer avec la performance...

Véritable pari socio-économique, la bonne gestion de la santé des Français au travail est un enjeu majeur pour l’entreprise. Ce sujet s’invite au cœur des préoccupations de ses dirigeants. Certains secteurs comme le milieu hospitalier, l’industrie et le commerce se révèlent être particulièrement exposés aux risques professionnels et à fortiori, aux arrêts de travail.

La prévention est le défi à relever par les institutions et les employeurs, chacun à leur niveau, pour minimiser les risques liés, entre autres, aux substances dangereuses et aux troubles psychosociaux.

3 chiffres clés du rapport « santé-travail » en France
  • 10 % des salariés estiment faire face à une situation de travail néfaste pour leur santé, car ils sont surexposés à des risques physiques, organisationnels ou psychosociaux [1] ;
  • 24 % des hommes et 37 % des femmes déclarent présenter des souffrances psychiques au travail, selon l’enquête de l’Institut de veille sanitaire (InVS) [2] ;
  • 15 % seulement des salariés français estiment que leur employeur s’engage pour une meilleure qualité de vie au travail [3].
La fréquence des arrêts de travail : un indicateur du bien-être en entreprise, ou de son contraire...

Certaines données n’auront pas échappé aux chefs d’entreprise attentifs : l’augmentation régulière des arrêts de travail en France révèle une dégradation de la santé des employés, mais aussi une prise en compte plus attentive de certains troubles par les instances de la médecine du travail.

 Une étude de l’Assurance Maladie [4] publiée en juillet 2019 rapporte un bond de 17 % du nombre de journées d’arrêt de travail indemnisées entre 2010 et 2017.

L’impact des arrêts maladie sur les équipes en entreprise

Parmi les observations à garder en tête pour mieux se structurer en entreprise : la multiplication de ces arrêts-maladie dessert souvent l’organisation des équipes.

 La question du remplacement des personnes absentes est à placer en tête des préoccupations des dirigeants, afin de prévenir la charge supplémentaire de travail qui pourrait s’appliquer aux équipes en place, pour pallier l’absence de certains collaborateurs.

 Un exemple : lorsqu’un responsable fait le choix de ne pas compter sur la capacité d’auto-remplacement des salariés, il préserve ses équipes et fait dans le même temps baisser le taux d’absentéisme au travail.

Les 3 principaux risques professionnels

Les experts du « Plan santé au travail (PST 3) 2016-2020 » [5] s’accordent sur 3 risques majeurs en entreprise, classés par ordre d’importance :

  • les troubles musculo-squelettiques (TMS), qui représentent plus de 87 % des maladies professionnelles ;
  • l’exposition aux risques chimiques ;
  • les risques psychosociaux (RPS).
Santé, industrie, commerce : des salariés particulièrement exposés aux risques professionnels

Chacun des principaux risques mentionnés peut facilement être associé à un secteur d’activité précis, comme la santé, l’industrie et le commerce. Ceux-ci doivent donc être au centre de la prévention : bien sensibilisé et accompagné, chaque dirigeant peut intervenir pour minimiser l’impact des situations de travail particulières…

  •  Les métiers de la santé cumulent plusieurs facteurs favorisant les risques professionnels comme la station debout, le travail de nuit [lien article travail de nuit] et des efforts physiques prolongés ;
  • Les ouvriers industriels sont plus souvent que les autres exposés aux risques chimiques voire climatiques (fortes chaleurs et manipulation de substances dangereuses à haute température)
  • Les professionnels du commerce font face aux exigences de résultats, aux rythmes de travail soutenus et à l’hyperconnexion, notamment dans la surveillance de leurs résultats, qui les prédisposent à certains troubles psychiques (burn-out, etc.).
La fatigue et l’hyperconnexion dans le viseur des observatoires de la santé au travail

Outre les risques liés à des substances dangereuses, certaines situations associées notamment aux nouvelles organisations des entreprises engrangent une extrême fatigue chez les salariés.

 Un sondage réalisé début 2019 [3] souligne d’ailleurs que plus d’un salarié sur deux (52 %) doit faire face à une fatigue accrue due à une surcharge de travail.

Les Français au travail : de plus en plus en proie aux maladies chroniques

Selon les chiffres de l’Assurance Maladie [6], la part des salariés souffrant de maladie chronique ou d’« affection de longue durée » (ALD) augmente d’année en année. Entre 2014 et 2016, le nombre de nouveaux malades chroniques a augmenté de 26 %. En 2017, 10,7 millions de patients sont atteints d’ALD soit 1 Français sur 6.

 L’organisation du travail et notamment la sédentarité [lien article sédentarité] sont particulièrement pointées du doigt.

Les risques en entreprises : des chiffres [7] différenciés par genre et par région

Certaines pathologies, comme les cancers reconnus d’origine professionnelle, touchent inégalement les travailleurs (5,7 % des cancers chez l’homme) et les travailleuses (1,7 % des cancers chez la femme).

 De la même façon, certains cancers reconnus comme étant d’origine professionnelle se concentrent dans la moitié nord du territoire français, en lien notamment avec l’implantation des activités économiques concernées par l’amiante.

 Ces exemples de chiffres illustrent le fait que pour être efficace, la prévention doit être adaptée à chaque type de public, à chaque secteur d’activité et à chaque zone géographique.

La santé au travail : quand prévention rime avec performance.

La démarche autour de la qualité de vie au travail (QVT) s’inscrit justement dans cette volonté d’une meilleure prise en compte des actions de prévention pour la santé des salariés et de leur entreprise. Un projet gagnant-gagnant…

 L’objectif est en effet de faire converger les intérêts des salariés et ceux de l’entreprise : améliorer les conditions de travail pour gagner, aussi, en efficacité.

Face au manque d’accompagnement des salariés, une prise de conscience nécessaire côté employeur

D’après une étude [8] menée à l’échelle européenne en 2018, 48 % des salariés déclarent que leurs dirigeants s’intéressent peu, voire pas du tout à leur bien-être mental au travail. Or l’employeur est responsable de la mise en application des règles de santé au travail. Son rôle est donc de garantir et de protéger la santé physique et mentale des salariés.

Quelles actions concrètes pour les dirigeants soucieux de la santé des salariés ?

Depuis 2001, l’employeur doit établir et mettre à jour chaque année un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER), en termes de santé et de sécurité [9].

 Si vous dirigez une entreprise, il devient donc le document de base de votre plan d’action interne. En tant que salarié, vous pouvez demander à le consulter et échanger sur son contenu avec vos représentants du personnel et managers, par exemple.

 La formation continue des salariés sur les sujets de santé-sécurité [lien article sensibilisation semaine santé et sécurité], une optimisation de l’organisation des équipes de travail et de l’ergonomie des postes sont autant de pistes de réflexion en vue d’une amélioration du bien-être au travail.

Sources :