Des pratiques en ligne très répandues et parfois addictives...
Internet a fait naître de nouvelles modalités d’interaction ludique entre personnes.
Les jeux en ligne et les réseaux sociaux connaissent un succès croissant auprès de toutes les tranches d’âge.
69% des 13-19 ans jouent régulièrement à des jeux vidéo (source : Etude Junior Connect, Ipsos Connect, 2015).
Désormais, certains préfèrent même les interactions électroniques aux modes relationnels traditionnels. De véritables addictions liées aux écrans sont ainsi apparues. Elles relèvent des addictions dites "comportementales", comme :
- la dépendance aux jeux d’argent et de hasard,
- les achats compulsifs,
- les addictions alimentaires ou à l’activité physique,
- les dépendances sexuelles ou affectives...
Comme tous ces comportements, l’usage excessif des écrans empêche la personne touchée de se consacrer à d’autres activités, et tend à provoquer des problèmes relationnels. Heureusement, ce type de dépendance est encore rare. Néanmoins, la vigilance est de mise, en particulier s’agissant des jeunes adultes.
La forme d’addiction aux écrans la plus fréquente et la mieux étudiée reste celle qui concerne les jeux vidéo, en particulier ceux qui se jouent en ligne, les "jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs" (en anglais, Massively Multiplayer Online Role-Playing Games ou "MMORPG").
Mais d’autres types de dépendance existent, liés par exemple aux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Snapchat, WhatsApp, Instagram, LinkedIn, etc.) La personne devient alors dépendante des échanges électroniques avec d’autres internautes. Plus rarement, certains consacrent trop de temps à la navigation d’un site à l’autre.
Parmi les différentes pratiques sur écran, seuls les jeux vidéo ont fait l’objet de recherches quantitatives sur leur usage. Une personne se qualifie elle-même de "gros joueur" lorsque cette activité l’occupe, en moyenne, plus de 14 heures par semaine. Parallèlement, la plupart des études parlent d’addiction à partir de 30 heures de jeu hebdomadaires, même si aucun consensus n’émerge sur les critères de diagnostic du comportement addictif. Sur la base de ce seuil, deux études (l’une américaine, l’autre espagnole) ont montré qu’environ 8,5% des joueurs de 8 à 18 ans peuvent être considérés comme dépendants aux jeux vidéo. Certains passent ainsi jusqu’à 15 heures par jour à jouer en ligne.
Les addictologues prenant en charge ces troubles reçoivent essentiellement des personnes de 15 à 35 ans. Ils s’accordent à dire que cette addiction est particulièrement grave chez les plus de 20 ans, les adolescents étant davantage enclins à "passer à autre chose" au bout de quelques semaines ou mois.