La bronchite aiguë commence souvent avec une petite toux sèche. Ensuite apparaissent des glaires, d'abord limpides ou blanchâtres. En cas de surinfection bactérienne, les sécrétions deviennent jaunâtres et purulentes. Une bronchite aiguë s'accompagne souvent d'autres symptômes, tels que fièvre, maux de tête, courbatures, rhume, sinusite et maux de gorge. Elle peut aussi être associée à une trachéite, une inflammation infectieuse de la muqueuse qui tapisse la trachée. La bronchite aiguë provoque des crises de toux douloureuses qui disparaissent normalement en quelques jours. Elle peut toutefois être à l'origine d'une toux résiduelle persistante.
La bronchite touche les grosses bronches. Chez les enfants de moins de deux ans, l'inflammation touche les bronches les plus petites (les bronchioles). Cette maladie respiratoire due à un virus est appelée bronchiolite. Même si elle reste souvent bénigne, cette inflammation nécessite un traitement particulier
La bronchite aiguë peut évoluer vers la pneumonie (une infection respiratoire, non plus des bronches seules, mais du tissu pulmonaire), surtout chez les personnes âgées ou chez celles dont le système de défense immunitaire est affaibli. Si la toux est accompagnée d'une forte fièvre durant plus de 48 heures, on peut suspecter une pneumonie.
Les bronches forment un système tubulaire ramifié conduisant l'air inspiré vers les alvéoles pulmonaires. La muqueuse bronchique humidifie l'air inspiré et sécrète un liquide visqueux (mucus) retenant les particules étrangères. Lorsque la muqueuse est irritée par des fumées, des gaz corrosifs ou des agents infectieux, une inflammation survient. Les sécrétions augmentent et encombrent les bronches, ce qui provoque la toux, nécessaire à l'évacuation de ces sécrétions.
La bronchite aiguë est à distinguer de la bronchite chronique. La bronchite aiguë est plus fréquente en hiver. Elle est généralement causée par des virus attaquant de préférence les voies respiratoires. La muqueuse irritée devient alors plus vulnérable et d'autres germes tels que des bactéries peuvent s'installer, provoquant une surinfection.
La bronchite chronique se manifeste plusieurs mois par an par une toux grasse tenace et des poussées de surinfection. Elle affecte notamment les fumeurs (toux du fumeur).
Buvez suffisamment, de préférence des boissons chaudes. L'hydratation permet aux muqueuses de fabriquer un mucus plus fluide, plus facilement éliminé. De même, les fumigations (inhalations) avec de la vapeur d'eau sont un bon moyen de faciliter l'élimination des sécrétions.
Au tout début de la bronchite, surtout s'il y a une trachéite associée, la toux peut être sèche et troubler votre sommeil. Dans ce cas, et seulement dans ce cas, prenez un médicament antitussif durant un court laps de temps. Lorsque la toux devient grasse et produit des glaires, les antitussifs sont fortement déconseillés car c'est la toux qui nettoie les bronches.
Les fluidifiants bronchiques permettraient de liquéfier les mucosités et de les éliminer plus aisément.
Lavez-vous les mains avant de manger afin d'éviter d'avaler les germes qu'elles peuvent porter. Mettez votre main devant la bouche avant de tousser pour éviter de contaminer les autres.
Aérez régulièrement l'appartement ou la maison, même en hiver.
En hiver, l'humidité de l'air des locaux chauffés est insuffisante, ce qui dessèche les muqueuses bronchiques et les rend plus vulnérables à une infection. Placez des humidificateurs chez vous et dans votre local de travail durant toute la période de chauffage.
Mouchez-vous régulièrement si votre nez est pris.
Évitez si possible les endroits où l'air est pollué.
Prenez des mesures pour arrêter de fumer et évitez les lieux enfumés.
Lorsqu'elle n'est pas surinfectée, le traitement d'une bronchite aiguë repose sur divers médicaments permettant de traiter la gêne respiratoire et les éventuels signes associés (par exemple la fièvre ou la toux sèche). Lorsqu'elle est surinfectée, un traitement antibiotique s'impose.
Les médicaments destinés à soulager la gêne respiratoire sont de plusieurs types :
Les révulsifs sont appliqués sur la poitrine ou sur le cou : ils provoquent un afflux de sang dans les vaisseaux sanguins superficiels, ce qui procure une sensation de chaleur locale. Les révulsifs contenant du camphre ou du menthol ne doivent pas être utilisés chez l'enfant de moins de sept ans sans avis médical. Leur usage est moins fréquent qu'autrefois.
Les inhalations permettent de décongestionner les voies aériennes supérieures et peuvent avoir un effet bénéfique comme dans le traitement du rhume.
Les autres traitements adjuvants comportent des médicaments composés de dérivés des terpènes, des substances aromatiques d'origine végétale (essences de pin, de serpolet, de niaouli, d'eucalyptus, etc.) qui ont des propriétés antiseptiques des voies respiratoires. Les terpènes sont parfois associés à d'autres substances telles que la belladone ou la diprophylline dont les effets indésirables doivent être pris en compte. Ils ne doivent pas être utilisés chez les enfants de moins de sept ans. Ces médicaments peuvent également contenir du paracétamol. Il faut en tenir compte si l'on prend un médicament contre la fièvre qui en contient également.