Comme dans toutes les situations d'urgence, ne paniquez pas et essayez de rester calme.
Avant d'essayer de vous relever, analysez la cause de la chute et assurez-vous que celle-ci ne se renouvellera pas. Par exemple, éloignez l'objet sur lequel vous avez dérapé, enlevez les chaussures glissantes, etc.
Essayez d'évaluer votre capacité à tenir debout. Avez-vous mal ? Sentez-vous vos jambes et vos pieds ? Ressentez-vous des vertiges ?
Si vous craignez de retomber (par exemple parce que vous avez des vertiges), essayez de ramper jusqu'au téléphone (à moins que vous n'ayez pris soin de garder votre téléphone portable sur vous à tout moment) ou appelez à l'aide. Si vous habitez en appartement, vous pouvez ramper jusqu'au palier.
Si vous vous sentez apte à vous remettre debout, et si la cause de la chute a disparu, essayez la technique suivante :
- Allongez-vous sur le dos puis basculez sur un côté en vous servant du bras opposé pour vous donner de l'élan.
- Ensuite, repliez la jambe du dessus et basculez sur le ventre.
- Soulevez-vous doucement en prenant appui sur vos coudes, sur le genou replié puis sur vos mains, jusqu'à ce que vous vous retrouviez à quatre pattes.
- En marchant à quatre pattes, approchez-vous d'une chaise stable ou d'un fauteuil. Prenez-y appui et relevez-vous en pliant un genou après l'autre.
- Asseyez-vous sur la chaise ou le fauteuil pour reprendre vos esprits.
Avant même de chuter, il est utile d'essayer cette technique en présence d'un proche pour se familiariser avec ses différentes étapes. L'entraînement est utile en cas de situation d'urgence.
Après une chute, une consultation d'urgence s'impose, même en l'absence de plaie grave, si :
- votre tête a heurté le sol, un mur ou un meuble ;
- un saignement persiste, même faible ;
- vous vomissez ou ressentez des nausées ;
- vous êtes resté immobilisé au sol plus d'une heure ;
- vous avez mal.
Si aucun de ces signes n'est présent, consultez tout de même votre médecin traitant dans les jours qui suivent la chute, en particulier pour faire le point avec lui sur les causes de la chute.
Si la chute a instillé en vous un doute ou une anxiété quant à votre future autonomie, n'hésitez pas à lui en parler. Ne gardez pas vos craintes pour vous et, si nécessaire, consultez un psychologue pour éviter que cette chute ne soit la première étape d'un processus d'échec qui se transformerait en anxiété ou en dépression. Chez les personnes âgées, toute chute, même bénigne, est un traumatisme psychologique qui évoque la déchéance et la mort. Elle doit être traitée en tant que telle pour éviter les complications d'ordre psychologique.
Une première chute est un facteur de risque supplémentaire pour d'éventuelles futures chutes. Profitez de cette alerte pour faire le point sur vos risques de chute et sur la manière dont votre environnement est organisé pour les prévenir. Même si votre première chute avait une cause très anecdotique (par exemple vous avez glissé sur un tapis mal fixé), commencez à tout mettre en oeuvre pour prévenir les récidives : bilan de vos capacités et de vos traitements, aménagement de votre domicile, etc.
- Le meilleur moyen de savoir que faire en cas de chute = s’entraîner aux bons gestes avant la chute.
- Après une chute : ne pas hésiter à consulter son médecin, même en cas de symptômes mineurs.
- Des angoisses post chute? Parlez-en à un proche ou à un professionnel de santé.