COVID-19 : comment se protéger des fausses rumeurs ?
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COVID-19 : comment se protéger des fausses rumeurs ?

Voici quelques règles simples pour vous protéger des informations fausses et inutilement alarmantes qui circulent sur l’épidémie de COVID-19.

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COVID-19 : comment se protéger des fausses rumeurs ?

Voici quelques règles simples pour vous protéger des informations fausses et inutilement alarmantes qui circulent sur l’épidémie de COVID-19.

« Le frère du cousin de ma voisine a assisté à une conférence de médecins où ils disaient qu’il fallait… » Depuis le début de la pandémie de COVID-19 (due au coronavirus SARS-CoV-2), combien de fois avez-vous reçu ce genre de message, sur les réseaux sociaux ou par SMS/Whatsapp ? Il semble que, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, certaines personnes ne puissent pas s’empêcher de faire circuler des informations sans les vérifier. Résultat : l’angoisse monte et nous nous perdons dans des conseils contradictoires.

Alors comment faire ?

Règle 1 : Vérifier la source

Si une information vous arrive sans que vous puissiez clairement identifier le nom du professionnel (ou de l’autorité de santé) qui en est à l’origine, ignorez-la et évitez de la transmettre à d’autres personnes. Même si la source est citée, allez sur internet vérifier que la source a bien publié cette information (ou qu’elle a été relayée par des médias fiables). Consultez notre article sur les sources fiables.

Attention, même les études publiées dans les journaux scientifiques peuvent manquer de fiabilité. Nous sommes dans l’urgence et les publications sur COVID-19 ne sont pas relues par des experts indépendants. Et n’oubliez pas : une hirondelle ne fait pas le printemps et une seule étude scientifique ne fait pas la vérité.

Règle 2 : Aidez-vous (et méfiez-vous) du bon sens !

Le « bon sens », cette somme de savoirs liés à l’expérience, peut être une boussole utile : par exemple, c’est le bon sens qui vous fait douter de l’efficacité du champagne sur le coronavirus… Mais la science contredit souvent le bon sens : certes les virus craignent la chaleur, mais à partir d’une température qui détruit aussi nos cellules. Donc boire chaud n’a aucune efficacité, sauf à se brûler l’œsophage au 2e degré… Se gargariser avec un bain de bouche antiseptique semble plein de bon sens, comme chasser le virus dans l’estomac en buvant régulièrement, sauf que le coronavirus fait son nid dans les cavités nasales, les sinus et les bronches ! Autre exemple, s’exposer au soleil pour tuer le virus sur soi ou sur les vêtements : certes les UV sont utilisés pour désinfecter des instruments, mais à des doses qui exposent à de sérieux coups de soleil. Sans compter que, même narines grande ouvertes, on voit mal comment exposer ses sinus au soleil…

Règle 3 : Attendez avant de vous faire un avis

Parfois, il suffit d’attendre un peu pour qu’une confirmation ou un démenti soit publié par les autorités de santé. Récemment, celles-ci ont mis en garde contre l’usage des anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, kétoprofène, etc.) pour soulager les symptômes d’une infection respiratoire virale (grippe ou COVID-19), sous peine d’augmenter le risque de forme sévère. Cette mise en garde faisait suite à la circulation d’un message en ce sens qui, supposément, émanait d’un médecin toulousain. Le message était un faux démenti depuis par le CHU en question, mais cette mise en garde était publiée dès avril 2019 par l’Agence du médicament, par rapport à toutes les infections virales, sans lien avec le coronavirus (cette recommandation ne fait pas l’objet d’un consensus international, mais elle est propre à la France).

Règle 4 : Demandez à un professionnel de santé

Votre médecin ou votre pharmacien peuvent vous aider à trier le bon grain de l’ivraie. Ils sont tenus au courant en direct par les autorités de santé et ont le recul nécessaire pour démêler le vrai du faux. Votre médecin vous expliquera, par exemple, que si retenir sa respiration pendant 10 secondes permettait de diagnostiquer une pneumonie (comme indiqué par une fausse rumeur largement partagée), cela lui simplifierait considérablement la vie !

Mais les professionnels de santé sont également des êtres humains soumis à leurs biais et leurs émotions, et il arrive qu’ils soient eux-mêmes intoxiqués par une fausse rumeur particulièrement bien ficelée… Mais, heureusement, cela reste une exception !

Règle 5 : Évitez de passer trop de temps sur les écrans

En cette période d’isolement social imposé, il est tentant de passer plus de temps sur internet, les réseaux sociaux ou devant les chaînes d’information en continu. Pourtant, se faisant, nous nous exposons à toutes sortes de rumeurs, d’informations anecdotiques montées en épingle ou de réactions agressives qui risquent de rendre l’isolement difficile à supporter. En limitant votre temps devant les écrans, vous réduisez votre exposition aux informations non validées, aux coups de gueule, aux annonces de panique dans les supermarchés ou autre nouvelle stressante.

Connectez-vous uniquement à des sources fiables et des médias reconnus, et pas plus de deux ou trois fois par jour. Cela suffit pour se tenir informé. Quitte à devoir passer plus de temps devant un écran pour tromper l’ennui, mieux vaut regarder un bon vieux DVD ou une série qui vous transporte ailleurs.

Règle 6 : Ni le coronavirus, ni les fausses rumeurs ne passeront par vous !

De la même manière que vous restez à la maison pour ne pas contribuer à la propagation du coronavirus et protéger les personnes médicalement vulnérables, évitez de faire circuler des informations sensationnalistes et infondées. Pour ne pas être soumis à un bombardement incessant, refusez d’y contribuer. Ainsi vous protègerez des personnes émotionnellement vulnérables.

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