Herpès génital : une infection virale chronique
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Herpès génital : une infection virale chronique

L'herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST) chronique. Le plus souvent, il est dû à un virus voisin de celui provoquant l'herpès du visage et de la bouche ("bouton de fièvre"). Une personne infectée continue d’héberger ce germe toute sa vie, et des crises ("poussées") peuvent survenir à tout moment. Les traitements antiviraux sont efficaces pour soulager les symptômes. Par ailleurs, des mesures de prévention simples permettent de limiter la transmission du virus.

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Herpès génital : une infection virale chronique

L'herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST) chronique. Le plus souvent, il est dû à un virus voisin de celui provoquant l'herpès du visage et de la bouche ("bouton de fièvre"). Une personne infectée continue d’héberger ce germe toute sa vie, et des crises ("poussées") peuvent survenir à tout moment. Les traitements antiviraux sont efficaces pour soulager les symptômes. Par ailleurs, des mesures de prévention simples permettent de limiter la transmission du virus.

Points-clés

L'herpès génital est une IST chronique, le plus souvent due à un virus voisin de celui qui provoque l'herpès du visage et de la bouche (aussi appelé "bouton de fièvre"). En France, chaque année, environ 270 000 personnes souffrent de crises d'herpès génital, et 36 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Les femmes sont plus touchées que les hommes.

Que l’on soit infecté ou non, la prévention repose en partie sur l’utilisation systématique de préservatifs lors des rapports sexuels.

Une à trois semaines après avoir été infecté par le virus, le patient développe des symptômes souvent importants appelés "primo-infection". Une fois celle-ci guérie, des crises d'herpès (les "poussées") peuvent survenir à tout moment.

La fatigue, le stress, la fièvre, les règles, les rapports sexuels, les UV naturels ou artificiels, l'irritation des zones génitales, les traitements à la cortisone ou les chimiothérapies… peuvent déclencher une poussée d’herpès.

La prévention de la transmission de l'herpès génital au nouveau-né passe par un traitement antiviral de la mère et éventuellement, un accouchement par césarienne.

Herpès génital : causes, fréquence et personnes à risque

L'herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST), qui peut être due à deux types de virus :

- Le plus souvent, c’est le virus de l'herpès simplex 2 (HSV-2) qui est en cause.
Chez 20 % des femmes et 9 % des hommes souffrant d'herpès génital, la maladie est liée à un autre virus, HSV-1 (qui semble provoquer des crises moins sévères et moins fréquentes que HSV-2).
- Le virus HSV-1 peut aussi provoquer l'herpès du visage et de la bouche (en revanche, il est rarissime que HSV-2 provoque ce type d’affection).

Pendant la primo-infection (première infection), le virus de l’herpès génital remonte le long des nerfs, depuis les organes génitaux jusqu'aux ganglions nerveux situés au bas du dos. Entre les poussées d’herpès, il reste dans ces ganglions, ce qui explique la nature chronique de la maladie.

En France, chaque année, environ 270 000 personnes souffrent de crises d'herpès génital, et 36 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Les femmes sont plus touchées que les hommes (17 % des femmes adultes sont concernées, contre 14 % des hommes adultes). En effet, le risque de transmission du virus de l'herpès génital est quatre fois plus élevé lorsque le partenaire contaminant est un homme.

On estime par ailleurs que 60 % des personnes infectées n'en ont pas conscience, soit par absence de symptômes, soit par confusion avec d'autres infections de la peau.

Enfin, les personnes qui ont de nombreux partenaires sexuels et celles dont le système immunitaire est affaibli (chimiothérapie anticancéreuse, VIH/sida, personnes greffées, etc.) risquent davantage d'être atteintes par le virus de l'herpès génital.

Les symptômes de la maladie

Une à trois semaines après avoir été infectée par le virus de l'herpès, la personne touchée développe des symptômes souvent importants (primo-infection). Une fois cette première infection guérie, des crises d'herpès ("poussées") peuvent survenir à tout moment.

Chez l'homme, la présence du virus dans l’organisme se traduit par une inflammation du gland, du prépuce, de l'urètre et/ou de l'anus, avec des démangeaisons et une sensation fugace de brûlure.

Un à deux jours après l’apparition de ces symptômes, de petites vésicules (toutes petites bulles de liquide clair) apparaissent là où se manifestaient les démangeaisons. Ces vésicules éclatent pour laisser place à de petites plaies et, rapidement, à des croûtes. Dans le même temps, les ganglions de l'aine sont gonflés et douloureux. Les symptômes disparaissent ensuite, en une huitaine de jours.

Chez la femme, la primo-infection d'herpès génital est généralement plus sévère. Des lésions similaires à celles observées chez les hommes se trouvent sur la vulve, les parois du vagin, le col de l'utérus et/ou l'anus. Souvent, ces symptômes s'accompagnent de fièvre et de fatigue.

Les signes des poussées d'herpès ressemblent aux symptômes de la primo-infection, mais ils sont d'une moindre sévérité. Aux démangeaisons et picotements succède l'apparition de vésicules, puis de suintements formant des croûtes. Les lésions guérissent habituellement en une semaine, plus rapidement si un traitement médicamenteux est mis en place.

L’évolution de l’herpès génital et les facteurs déclenchant les poussées

Après la primo-infection, environ 20 % des personnes infectées par le virus de l'herpès génital ne présentent aucun symptôme. Chez les autres, des poussées apparaissent, avec une fréquence très variable (d'une à deux fois par an jusqu'à plus de dix fois par an chez certains patients). Par ailleurs, plusieurs années peuvent s'écouler entre deux poussées. En général, leur rythme diminue aussi avec les années.

Une poussée peut être déclenchée par divers facteurs, par exemple :

- la fatigue,
- le stress,
- la fièvre,
- les règles,
- les rapports sexuels,
- les rayons ultra-violets naturels ou artificiels,
- l'irritation des zones génitales,
- les traitements à la cortisone ou les chimiothérapies.

Chez certaines personnes, le décalage horaire ou l'excès de boissons alcoolisées peuvent également déclencher des poussées d'herpès génital.

De possibles complications

Dans certains cas, plutôt rares, l'herpès génital provoque des complications, par exemple :

- La primo-infection peut se compliquer d'une infection de l'œil ou du cerveau (méningite ou encéphalite).
- Une poussée d'herpès dans l'urètre peut bloquer le passage de l'urine.
- Les poussées sont parfois suivies de l'apparition de plaques rouges sur la peau ("érythème polymorphe post-herpétique"). Ces plaques ne contiennent pas de virus, ne sont pas contagieuses, et disparaissent en deux à trois semaines.

Lors des poussées, l'herpès génital expose également à un risque accru d'infection par le VIH/sida.

Chez la femme enceinte, la maladie ne pose problème que si :

- des lésions sont présentes sur les organes génitaux au moment de l'accouchement ;
- la mère fait une primo-infection herpétique pendant le dernier mois de la grossesse.

La prévention de la transmission du virus au nouveau-né passe alors par un traitement antiviral de la mère. Éventuellement, un accouchement par césarienne peut être programmé, pour éviter que le nouveau-né n’entre en contact avec des lésions d'herpès.

Après la naissance, une recherche de virus est aussi faite à partir de prélèvements dans les yeux et la gorge du nouveau-né. Si le virus de l'herpès est détecté, un traitement est immédiatement mis en place pour éviter toute complication.

Diagnostic et soins

Le diagnostic d'herpès génital s'obtient sur un prélèvement fait à partir des lésions (avec une sorte de coton-tige). Si l'herpès est confirmé, le médecin peut également rechercher la présence d'autres IST (VIH/sida, hépatites, chlamydies, etc.) chez le patient, ainsi qu’un éventuel herpès génital chez son partenaire.

Le traitement repose sur l'utilisation de médicaments antiviraux spécifiques, l'aciclovir et le valaciclovir. Ces substances sont généralement administrées par la bouche, mais des traitements intraveineux sont parfois mis en place dans les cas les plus sévères. D'autres types de traitements peuvent parfois être prescrits : antalgiques (contre la douleur), antiseptiques doux, etc. En revanche, les antiviraux locaux (crème), employés pour l'herpès du visage et de la bouche, ne sont pas utilisés pour soigner l'herpès génital.

La durée du traitement antiviral varie de dix jours lors de la primo-infection à cinq jours pour les poussées. Si la fréquence des poussées est telle qu'elle nuit à la qualité de vie du patient, un traitement de plusieurs mois peut être prescrit.

Si vous souffrez d'herpès génital, il est préférable que vous disposiez d’un traitement antiviral d'avance à votre domicile ou sur votre lieu de travail. En effet, un traitement mis en place dès les premiers symptômes (démangeaisons et picotements) semble plus efficace pour réduire la durée de la poussée.

Si vous présentez des lésions, nettoyez-les à l'eau savonneuse ou avec un antiseptique doux. Ensuite, rincez-les abondamment et séchez-les, en les tapotant avec des mouchoirs jetables. Enfin, lavez-vous les mains après avoir soigné toutes les lésions.

Contagion et prévention

Certaines personnes infectées par le virus de l'herpès génital (en particulier par le HSV-2) peuvent excréter du virus en l'absence de symptômes. Pendant ces périodes, elles sont contagieuses sans présenter de signes visibles. Ces périodes peuvent suffire à contaminer un partenaire, même si elles semblent rares (un à deux jours tous les trois mois en moyenne).

Si vous êtes infecté et craignez de transmettre le virus sans le savoir, parlez-en à votre médecin. Il pourra évaluer le risque dans votre cas, et prendre éventuellement des mesures appropriées. Vous pouvez aussi protéger votre partenaire :

- en vous abstenant de rapports sexuels pendant les poussées et en exigeant l'usage systématique du préservatif (y compris pour la fellation et le cunnilingus) ;
- en veillant à vous laver les mains après avoir touché vos lésions.

Si vous devez vous occuper d'un bébé, pensez aussi à vous laver les mains régulièrement, et évitez de partager votre linge de toilette avec le nourrisson.

Si vous ne souffrez pas d'herpès génital, vous pouvez aussi vous protéger grâce aux préservatifs lors des rapports sexuels. Sachez néanmoins que le préservatif n'offre pas une protection absolue. En effet, les lésions d'herpès peuvent se situer à des endroits non protégés par le préservatif. Par ailleurs, la contamination peut également se faire par des doigts souillés. Il est donc préférable de se laver les mains après les rapports sexuels.