Etes-vous hyperconnecté ? Prévenir les risques de la dépendance aux écrans
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Êtes-vous hyperconnecté ? Prévenir les risques de la dépendance aux écrans

Les écrans sont omniprésents dans le quotidien de nombre de Français. Et vous, comme évaluez-vous votre rapport au numérique, voire votre « hyperconnexion » ou votre « dépendance » ? On fait le bilan…

Êtes-vous hyperconnecté ? Prévenir les risques de la dépendance aux écrans

Les écrans sont omniprésents dans le quotidien de nombre de Français. Et vous, comme évaluez-vous votre rapport au numérique, voire votre « hyperconnexion » ou votre « dépendance » ? On fait le bilan…

On manque souvent de lucidité quant à notre vraierelation aux écrans. En prendre conscience permet d’ajuster nos comportements et de ne pas se laisser enfermer dans une addiction au numérique : réseaux sociaux, vidéos, jeux ou autres… 

Les Français maitrisent-ils le temps passé sur smartphone et écrans ?

2 Français sur 3 estiment être maîtres de leurs écrans : c’est le résultat d’une étude réalisée pour AXA Prévention en collaboration avec le docteur Laurent Karila, psychiatre addictologue et l’association SOS Addiction (1). 

L’objectif de l’étude était clair : évaluer le temps passé par les Français sur leurs écrans pour identifier et sensibiliser aux risques d’hyperconnexion. Or si seuls 2 répondants sur 3 admettent être dépendants des écrans, l’information entre en contradiction avec le temps réel passé devant les appareils digitaux connectés.  

Les Français considèrent y dédier en moyenne 4 heures et 6 minutes par jour, sans distinction entre cadre professionnel ou privé. Pourtant, ce chiffre est très loin du compte puisqu’à elle seule la télévision capte 3h36 de leur journée ou soirée.  

Des écrans omniprésents dans notre quotidien…

Ce sentiment de « consommation raisonnée » des écrans est également contredit lorsque les Français partagent leurs habitudes détaillées d’utilisation.  

Ainsi, chaque jour, 61% des Français consultent smartphone ou tablette dès le réveil, tandis que plus de la moitié (58%) consomment simultanément de l’information ou du divertissement sur plusieurs écrans.  

Près d’un Français sur 2, soit 48% d'entre eux, consultent « au cas où » leur mobile ou tablette toutes les 10 minutes. Et, 47% des 15-17 ans pratiquent le binge-watching, qui consiste à visionner des séries pendant des heures.  

Ces ordres de grandeur sont confirmés par les résultats du second Baromètre MILDELCA sur les usages des écrans (2). L’enquête montre bel et bien une généralisation des usages numériques et souligne l’ancrage du numérique dans les habitudes des Français, la quasi-totalité des répondants utilisant les écrans pour de nombreuses activités de la vie courante :  

  • communications personnelles (93%) et professionnelles (83%) 
  • achats en ligne (93%)  
  • recherches d’information (81%) 

Par rapport à l’édition précédente du baromètre, un fléchissement des usages récréatifs apparaît avec une diminution de 4 points des activités sur écran liées au jeu vidéo, probablement dû à la reprise des activités sociales post-confinement, tandis que la part des usagers consacrant plus 4h/jour aux jeux sur écrans baisse aussi de 3 points. 

Être hyperconnecté : en avoir conscience et prévenir les risques associés

Les données du baromètre incitent à la prise de conscience afin de prévenir la survenue de conduites addictives et des risques associés.  

S’ils déclarent avoir conscience de ces pratiques excessives, plus de la moitié des répondants affirment ne pas parvenir à s’arrêter comme ils le voudraient, s’agissant notamment de jeux, du visionnage de vidéos, et de la communication sur les réseaux sociaux pour les plus jeunes. 

Des chiffres qui sont à prendre au sérieux, sachant que ces pratiques sont souvent associées à des conduites addictives connexes : plus d’un quart des répondants consomment plus de sodas, confiseries et snacks devant les écrans, et de tabac (11%) ou d’alcool (7%). 

Peu d’addiction, mais une vigilance nécessaire

Seul 1,7% de la population répond aux critères relevant d’un rapport addictif aux écrans en rassemblant 5 des 9 critères définis comme tels, indique une étude (3) conduite par une équipe franco-américaine. Mais, cette même étude révèle aussi que 44% de personnes présentent 1 à 4 des critères addictifs, et relèvent donc d’usagesproblématiques des écrans.

Adultes, enfants : vers un usage raisonné des écrans 

Petits ou grands, adoptons les bons réflexes pour éviter l’hyperconnexion et ses conséquences sur notre organisme et sur nos vies sociales. 

Pratiquer une activité physique quotidienne et bannir les écrans lors des pauses repas sont quelques-unes des actions concrètes que chacun peut mener pour s’ancrer dans la réalité et limiter son temps d’exposition à l’écran de son smartphone.  

Et vous, quel « connecté » êtes-vous ? Faites le test !

Indépendant, attentif, imprudent, dépendant ou accro ? Vous allez bientôt le savoir.

En moins de 5 minutes, vous accédez à votre profil qui dresse un bilan synthétique de votre comportement vis-à-vis des écrans

Les questions concernent vos habitudes personnelles. Elles vous invitent aussi à évaluer le comportement de votre entourage, ou le vôtre, en compagnie de vos enfants.  

L’occasion également d’aborder l’impact du temps d’écran dans vos relations aux autres et sur le développement de vos enfants… À la clef : des conseils que vous pouvez partager avec vos proches pour mieux gérer vos usages des écrans. Et pour découvrir d’autres bonnes pratiques pour vous déconnecter, consultez notre article dédié à l’hyperconnexion. À vous de jouer !  

Sources 

[1] Observatoire Prévention des Risques, l’hyperconnexion. Étude ELABE pour AXA Prévention septembre 2019 sur un panel représentatif de 1 024 personnes de 15 ans et plus, dont 510 parents d’enfants mineurs. 

[2] Second Baromètre MILDECA/Harris Interactive sur les usages d’écrans et les problématiques associées. Enquête réalisée par Harris Interactive du 24 au 29 juin 2022 auprès de 2 021 personnes âgées de 15 à 75 ans, à partir d’un questionnaire élaboré avec le soutien d’experts universitaires et institutionnels reconnus dans le domaine des conduites addictives liées aux écrans. 

[3] Étude française conduite auprès de 300 personnes par une équipe d’addictologues de la région bordelaise et de l’Université de Columbia, publiée par le « Journal of Medical Internet Research ». https://www.jmir.org/2022/7/e31803 & https://www.sciencesetavenir.fr/sante/e-sante/la-vraie-addiction-aux-ecrans-reste-rare-mais-la-moitie-de-la-population-aurait-un-usage-problematique_166625