Faire son compost : mode d’emploi
AXA Prevention

Faire son compost : mode d’emploi

Réduire et recycler ses déchets en faisant son compost fait partie des gestes efficaces pour préserver la biodiversité. Et c’est très simple à mettre en place ! Suivez le guide…

Faire son compost : mode d’emploi

Réduire et recycler ses déchets en faisant son compost fait partie des gestes efficaces pour préserver la biodiversité. Et c’est très simple à mettre en place ! Suivez le guide…

Cette année, c’est décidé, vous allez faire votre compost. En vous lançant dans cette démarche éco-citoyenne, vous faites d’une pierre deux coups : un geste pour votre jardin et un geste pour l’environnement. AXA Prévention vous explique la marche à suivre.

Composter, c’est aussi contribuer à préserver la biodiversité essentielle à l’équilibre des écosystèmes dont nous dépendons…

Notre poubelle est un bon indicateur de notre impact sur l’environnement. Plus on réduit ses déchets, plus on réduit son impact.

Car derrière nos déchets se cachent surtout nos modes de consommation, et autant de matières premières extraites ou d’énergie consommée pour la transformation, le transport et l’usage des produits qu’on achète.

 

Il faut aussi tenir compte des traitements de fin de vie utile de ces produits, qui sont souvent l’incinération ou l’enfouissement : deux activités elles-aussi consommatrices d’énergie, et émettrices de gaz à effet de serre.

 

Bien sûr, certains de nos déchets sont recyclés, mais le recyclage consomme aussi de l’énergie et un déchet évité vaut bien mieux qu’un déchet recyclé.

 

Le bon réflexe ? Éviter les achats inutiles et bannir les produits suremballés.

 

 

Ce qu’il faut retenir :

 

Réduire vos déchets permet de se lancer facilement dans une démarche éco-responsable. Ce genre d’engagement participe à lutter contre le réchauffement climatique en limitant votre empreinte carbone.

Faire son compost : qu’est-ce que ça signifie ?

Chaque jour, nous produisons des déchets organiques, aussi bien à la maison (préparation et restes de repas…) qu’au jardin (feuilles mortes, tonte, taille…). Ces biodéchets composent en moyenne entre 40 et 60% des ordures ménagères [1].

 

Il suffit donc de transformer ces résidus organiques en compost pour réduire votre volume de déchets ! Ces matières sont transformées en aérobie (c’est-à-dire à l’air libre, en présence de dioxygène) par des micro-organismes comme des bactéries et des champignons, ainsi que des vers et des petits insectes.

 

Les Français et le compost

Selon une enquête de l’ADEME, 56% des Français trient leurs déchets de cuisine. Parmi eux, 17% les donnent aux animaux et 39% en font du compost [2].

Les apports du compostage

En premier lieu, vous faites un geste pour préserver l’environnement, ce qui est déjà une très bonne chose ! Vous réduisez en effet la quantité de déchets dans le bac d’ordures ménagères, ce qui signifie moins de traitement à l’arrivée.

 

Vous produisez vous-même un engrais très efficace pour votre jardin, vos balconnières ou les espaces communautaires si vous vivez dans une résidence ou que vous cultivez au sein d’un jardin partagé.

 

S’il s’agit de compostage collectif, vous partagez une activité qui favorise les liens, la convivialité et la qualité de la relation avec vos voisins.

Comment utiliser votre compost ?

A condition de savoir l’utiliser, le compost constitue un amendement parfait pour le jardinage [3]. Il faut pour cela attendre que le compost soit mûr. Le processus peut prendre du temps (de deux mois à deux ans en fonction des déchets et de l’entretien).

 

Cela se vérifie grâce aux éléments suivants :

  • un aspect homogène,
  • une structure fine et friable,
  • une bonne odeur de terre,
  • une couleur sombre.

 

Vous pouvez l’utiliser de différentes manières. Au potager, à l’automne ou en fin d’hiver en l’incorporant dans la terre ; au printemps entre les rangs de légumes avec du paillage ; toute l’année pour vos plantations en le mélangeant avec de la terre.

 

Pour les arbres fruitiers, en mélangeant une part de compost à quatre parts de terreau lors de la plantation ou en entretien en répartissant une couche d’un centimètre d’épaisseur sous l’envergure des feuilles.

 

Le compost est aussi utile pour l’ensemble du jardin (pelouse, massifs de fleurs, haies…), vos jardinières et plantes d’intérieur.

Quels déchets peut-on mettre dans le compost ?

Réussir son compost, c’est facile. Il suffit de connaître quelques astuces de base. Avant tout, il est utile de distinguer les déchets que l’on peut y mettre et ceux qu’il faut éviter.

 

Ainsi, vous pouvez nourrir sans problème votre compost avec la plupart des déchets de cuisine tels que les épluchures, le marc de café avec son filtre en papier, les fruits et légumes pourris, les croûtes de fromage, les laitages, le pain…

 

Vous pouvez aussi y mettre les déchets de jardin (gazon, fleurs fanées, feuilles…), ainsi que quelques déchets de maison (mouchoirs en papier, essuie-tout, cendres de cheminée ou de poêle…).

 

Certains déchets peuvent y aller mais avec modération, comme les résidus très durs (branches, os, noyaux…) ; les mauvaises herbes qui peuvent germer ; la viande (qui peut attirer les animaux) ou les végétaux malades.

 

Il existe aussi des éléments qu’il ne faut jamais mettre dans le compost, à savoir :

  • les produits non biodégradables (verre, métaux, plastiques, tissus synthétiques…),
  • les produits chimiques,
  • le bois traité chimiquement (peint, vernis…),
  • les couches-culottes.
Faire son compost : mode d’emploi

Il existe 5 grands principes à retenir pour faire un bon compost [4], à savoir :

  • mélangez les déchets entre eux (déchets carbonés, azotés, humides et secs) ;
  • aérez le compost pour faciliter le travail des micro-organismes en brassant régulièrement et en intégrant des matières grossières ;
  • broyez les végétaux les plus durs et les plus encombrants ;
  • assurez une bonne humidité mais sans excès ;
  • surveillez l’évolution du compost à chaque apport pour rectifier son état si besoin (sécheresse, mauvaises odeurs…).

 

Vous pouvez faire du compost aussi bien dans une maison que dans un appartement. Seules les techniques diffèrent. Dans une maison avec jardin, vous pouvez opter pour le compostage en tas ou en bac.

 

Dans un appartement ou sur un balcon (à l’ombre et abrité de la pluie), vous pouvez utiliser un lombricomposteur dans lequel vos déchets de cuisine seront réduits en compost par des vers de terre [5].

Compost : le vrai du faux

Le compost demande beaucoup d’entretien et de temps.

Faux. Prévoyez une simple petite poubelle à compost dans la cuisine que vous videz une fois par semaine dans votre composteur et laissez faire la nature en surveillant et en mélangeant régulièrement.

 

Le compost sent mauvais.

Faux. Si votre compost domestique dégage de mauvaises odeurs c’est qu’il est mal équilibré. Vous pouvez facilement y remédier en ajustant l’humidité ou le ratio entre matières carbonées et azotées.

 

On peut composter les coquillages et les coquilles d’œufs.

Vrai, mais avec modération. Même s’ils ne se décomposent pas, ils apportent des éléments minéraux intéressants pour votre compost et ils facilitent l’aération.

 

Vous avez désormais toutes les informations utiles pour faire votre compost, il ne vous reste plus qu’à vous lancer !

Sources