Co-voiturage : un Plan national pour favoriser la pratique
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Co-voiturage : le Plan national se renforce en 2024

Le co-voiturage peut constituer un levier important de la sobriété énergétique. En favorisant cette pratique à travers son Plan national, le gouvernement espère éco-nomiser près de 4,5 millions de tonnes de CO2 par an.

Co-voiturage : le Plan national se renforce en 2024

Le co-voiturage peut constituer un levier important de la sobriété énergétique. En favorisant cette pratique à travers son Plan national, le gouvernement espère éco-nomiser près de 4,5 millions de tonnes de CO2 par an.

Fort des bons résultats obtenus en 2023, le « Plan national co-voiturage du quotidien » se poursuit en 2024 pour favoriser et développer la pratique sur les courtes distances. Prime pour les usagers, soutien financier des collectivités locales, développement des infrastructures dédiées… Les mesures phares sont renouvelées par l’État pour encourager les Français à partager leur voiture.

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Co-voiturage : les chiffres un an après [1]

  • Entre 2022 et 2023, le Plan national a permis de doubler le nombre de trajets quotidiens en co-voiturage organisés par les plateformes pour atteindre 40 000 trajets par jour ;
  • En 2023, 300 collectivités ont déposé une demande de co-financement pour un projet d’aménagement lié au co-voiturage ;
  • La même année, 200 000 nouveaux conducteurs ont été enregistrés.
Co-voiturage : rappel des objectifs du Plan national

Le gouvernement a mis en place, fin 2022, le « Plan national co-voiturage du quotidien ». Ce dispositif vise à faire du co-voiturage courte distance (moins de 80 km) l’un des outils phares de la lutte contre le réchauffement climatique.

En moyenne, 7 conducteurs français sur 10 sont seuls dans leur voiture. Ce phénomène d’« autosolisme* » concerne majoritairement les trajets professionnels (88% des conducteurs sont seuls), mais aussi les courses (41%), ainsi que les rendez-vous médicaux et les démarches administratives (50%) [2]. 

L’objectif fixé par l’État avec le Plan national est d’atteindre 3 millions de trajets journaliers d’ici 2027, en partenariat avec les plateformes de co-voiturage.

Cela permettrait d’économiser 4,5 millions de tonnes de CO2 chaque année, soit environ 1% des émissions de gaz à effet de serre du pays [3].

* L’autosolisme est le fait de circuler seul en voiture.

>>Découvrez nos conseils pour réduire l’impact environnemental lié aux transports

>>Regardez « La Route Ensemble », la web-série d’AXA Prévention dédiée au co-voiturage

Comment se décline le Plan national en 2024 ?

En 2024, l’État a décidé de poursuivre et de consolider le Plan national pour le co-voiturage du quotidien, en mettant de nouveau l’accent sur les déplacements courtes distances de nature professionnelle et de loisirs.

Les trois mesures phares du plan sont ainsi renouvelées, à savoir :

  • La prime de 100 € accordée aux primo-conducteurs pour les trajets courts (moins de 80 km) ;
  • Le financement à hauteur de 50% par l’État des initiatives lancées au niveau local pour encourager le co-voiturage ;
  • L’accompagnement financier, via le Fonds Vert, des collectivités locales qui souhaitent créer des aménagements dédiés sur leur territoire (ligne et aires de co-voiturage, réalisation d’études…).

Au 1er décembre 2023, 229 dossiers avaient été validés dans le cadre du Fonds Verts, pour une enveloppe de 26,5 millions d’euros de subventions. Ces projets concernent notamment :

  • 21 lignes de co-voiturage ;
  • 8 arrêts d’auto-stop ;
  • 93 aires de co-voiturage.

Pour en savoir plus, l’État a mis en place une plateforme dédiée : « L’observatoire national du covoiturage quotidien », à destination des particuliers, des professionnels et des collectivités. 

>>Consultez notre article consacré au co-voiturage en zone rurale

Co-voiturage : les enseignements du Baromètre AXA Prévention

Dans son édition 2022, le Baromètre AXA Prévention publiait une analyse sur le rapport des Français au co-voiturage :

  • 28% des automobilistes interrogés ont eu recours dans l’année au covoiturage (contre 25% en 2017) ;
  • Le co-voiturage est de plus en plus utilisé pour les courtes distances avec 41% des trajets qui font moins de 30 km ;
  • Parmi les risques principaux liés à la pratique du co-voiturage, la vitesse excessive arrive en première position (58% roulent 10 à 20 km/h au-dessus de la vitesse autorisée), suivie des conducteurs qui s’énervent en conduisant (50%) et de ceux qui téléphonent au volant (40%).

Précisons que les comportements à risque sont proportionnellement moins fréquents en co-voiturage comparé à l’ensemble des automobilistes.

Co-voiturer : quels sont les avantages ?

D’un point de vue financier, environnemental ou encore en matière de mobilité, le co-voiturage compte des atouts de taille pour décider ceux qui hésitent à se lancer. Par exemple [3] :

  • Le co-voiturage permet de réaliser des économies de carburant… Et donc d’argent. Un salarié travaillant à 30 km de son domicile peut économiser près de 2000 € par an en partageant un véhicule au quotidien ;
  • Le fait de covoiturer permet de pallier le manque de transports en commun là où l’offre est réduite, notamment en milieu rural ;
  • Partager sa voiture avec d’autres usagers constitue un éco-geste permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports ;
  • La diminution du nombre de voitures permet aussi de réduire les embouteillages et les problèmes liés au manque de places de stationnement ;
  • Le covoiturage permet enfin de créer du lien entre usagers et d’améliorer la convivialité dans les transports.

Vous êtes salarié ou dirigeant d’entreprise ? Le Forfait mobilité durable dédié aux professionnels prend également en charge une partie des frais de covoiturage. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur le Forfait mobilité durable.

Sources