Ce petit impact sur votre pare-brise n’a pas l’air bien grave et vous n’avez pas le temps de vous en occuper : sa réparation peut-elle vraiment attendre ? Détrompez-vous : s’il n’est pas rebouché à temps, ce trou de quelques millimètres se transformera en fissure, et vous devrez probablement remplacer votre pare-brise pour des raisons de sécurité. Explications…
Si vous ne vous en occupez pas à temps, un impact a priori insignifiant sur votre pare-brise pourrait pourtant vous attirer des ennuis ! Il existe trois bonnes raisons pour surveiller et faire réparer un choc présent sur un pare-brise :
- Assurer votre sécurité, celle de vos passagers (et éventuellement des autres usagers de la route) en garantissant la fonction protectrice de ce dispositif en cas d’intempéries, d’accidents, de projections de graviers ou de vandalisme ;
- Réaliser des économies en évitant de remplacer le pare-brise ;
- Faire un geste pour l’environnement en réparant et donc en allongeant la durée de vie d’un objet, plutôt que de le remplacer.
Si vous attendez trop longtemps après avoir constaté un impact, ce dernier peut se transformer en fissure à cause des conditions météo et notamment des trop grands écarts de température.
Le saviez-vous ?
• En hiver, le froid peut aggraver la situation, notamment si vous avez l’habitude de verser de l’eau bouillante sur la vitre pour faire fondre le gel plus rapidement ;
• En été, les chaleurs extrêmes ressenties en cas de canicule peuvent aussi jouer sur la partie abîmée du pare-brise, en lien avec l’usage de la climatisation.
De manière générale, un impact fragilise votre pare-brise, dont l’état peut empirer sans prévenir : un éclat de quelques millimètres seulement multiplie par 4 le risque de fissure. Un ralentisseur pris un peu trop rapidement ou un nid de poule sur la chaussée peuvent parfaitement fissurer une vitre déjà endommagée.
Attendre avant de faire réparer son pare-brise par un spécialiste, c’est prendre le risque qu’il ne soit plus réparable (au-delà de 2 cm de diamètre). Vous devrez alors débourser beaucoup plus d’argent pour son remplacement, comparé au coût d’une simple réparation…
Un pare-brise est composé de deux feuilles de verre (80% de sa composition) assemblées autour d’une feuille de PVB (Polyvinyle de Butyral – 20% de sa composition), un matériau de synthèse très résistant. Dans certains modèles, d’autres éléments sont ajoutés comme des capteurs de pluie, un dispositif de désembuage, ou un socle pour le rétroviseur central.
Le pare-brise est ainsi l’un des éléments les plus complexes à recycler sur une voiture [1]. Lorsque cet équipement arrive en fin de vie, le verre est généralement recyclable en fibre de verre et en bouteilles, tandis que le PVB est utilisé dans la fabrication de tapis ou de tuiles. Encore faut-il réussir à séparer tous les éléments qui le composent.
Le recyclage constitue une bonne solution, mais l’idéal d’un point de vue environnemental reste la réparation. En évitant de faire remplacer votre vitre, vous faites ainsi un geste pour la planète !
Dans le cadre d’une réparation, une résine spéciale est injectée dans l’impact afin de rendre au pare-brise sa solidité et son aspect d’origine.
>>Pour aller plus loin, consultez notre article sur les avantages de l’écoconduite
En fonction de leur position sur le pare-brise, un impact ou une fissure peuvent gêner la visibilité du conducteur. Ce qui représente un risque en matière de sécurité et peut vous valoir une contravention de troisième ou de quatrième classe, selon les articles R316-3 et R316-3-1 du Code la route [2].
Le risque est également présent en matière d’accident : une vitre fragilisée par un impact peut aggraver les conséquences d’un choc, notamment au moment du déploiement des airbags.
Pour garder votre pare-brise en bon état, la première règle à respecter est d’éviter les chocs thermiques :
- En période hivernale, ne versez surtout pas d’eau chaude dessus pour le dégivrer et ne branchez pas le chauffage à fond ;
- Protégez votre pare-brise avec une bâche ou un carton pour éviter que le givre ne s’y installe ;
- Garez votre véhicule dans un abri ou un garage à chaque fois que vous en avez l’occasion ;
- Relevez vos balais d’essuie-glace par temps froid pour éviter qu’ils ne se collent à la vitre ;
- Utilisez la fonction dégivrage au démarrage de votre voiture et montez progressivement le chauffage au fur et à mesure que l’habitacle se réchauffe ;
- En été, évitez de mettre la climatisation trop fort, toujours dans le but d’éviter un choc thermique.
Au volant, s’assurer une bonne visibilité est primordial pour votre sécurité et celle des autres usagers !
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