Plus qu’une simple recommandation, l’activité physique joue un rôle essentiel dans le maintien d’une bonne santé et la prévention de maladies chroniques. Malgré ses bienfaits avérés, un constat persiste : de nombreux adultes, en particulier les femmes, n’atteignent pas les niveaux d’activité physique recommandés.
Dans son dernier bulletin épidémiologique, Santé publique France met en évidence le manque d’activité physique de nombreux Français, en particulier les femmes :
- Environ 10% des femmes et 8,6% des hommes présentent une combinaison de sédentarité et de niveaux d'activité physique insuffisants [1].
- Seulement 59% des femmes atteignent les recommandations en matière d'activité physique, contre 73% des hommes [1].
L’enquête révèle une sédentarité élevée. Par exemple, un adulte sur cinq passe plus de sept heures en position assise et la prévalence d’un temps d’écran de loisirs supérieur à trois heures par jour atteint 39% [1].
Selon les données de Santé publique France, près de 40% des femmes ne respectent pas les recommandations d'activité physique, contre 27% des hommes [1].
Cette disparité révèle des défis influencés par des contraintes sociales, familiales et professionnelles qui restreignent souvent le temps consacré à l'exercice physique chez les femmes.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande aux adultes de pratiquer chaque semaine [2] :
- Au moins 150 à 300 minutes (soit 2h30 à 5h) d’activité physique d'intensité modérée. Par exemple : marche rapide, vélo de loisir, aquagym.
- Au moins 75 minutes d’activité physique d'intensité élevée. Par exemple : course à pied, vélo rapide, sport de combat.
- Au moins deux sessions par semaine de renforcement musculaire pour travailler les principaux groupes musculaires. Par exemple : exercices avec poids, gymnastique.
Ces recommandations sont-elles bien comprises ? Si la majorité des adultes savent qu’il faut pratiquer 30 minutes d’activité physique par jour, à peine 20% savent que ce doit être une activité avec essoufflement.
Le manque d’activité physique et la sédentarité sont deux facteurs de risque distincts de maladies cardiovasculaires, maladies métaboliques (diabète de type 2) et de certains cancers (endomètre, sein, côlon, poumon). Ces facteurs de risque sont cumulés par 9,9% des femmes et 8,6% des hommes. Par ailleurs, la sédentarité contribue à l’augmentation de l’obésité - un facteur qui renforce les risques.
L’activité physique et la sédentarité ne se compensent pas directement. Pour compenser les effets délétères de la sédentarité, une pratique régulière et soutenue d’activité physique est indispensable.
C’est au travail que nous passons le plus de temps assis derrière un écran. Plusieurs stratégies contribuent à lutter contre la sédentarité au bureau :
- Planifier des pauses actives toutes les deux heures ;
- Utiliser un bureau assis-debout pour alterner les positions ;
- Privilégier les déplacements actifs pour aller au travail ;
- Organiser des réunions actives, par exemple en marchant ;
- Prévoir des exercices simples au travail, comme des étirements ou des squats.
Au quotidien, quelques conseils simples peuvent vous aider à maintenir une routine active :
- Choisir des activités physiques qui vous plaisent pour rester engagé ;
- Fixer des objectifs réalisables et mesurables, comme marcher 10 000 pas par jour ;
- Pratiquer des activités en groupe pour garder votre motivation et être soutenu ;
- Programmer vos séances d'entraînement et bloquer du temps dans votre agenda.
En intégrant plus de mouvement dans votre routine, vous investissez dans votre santé. Et si vous releviez ce défi dès aujourd’hui ?