Parce qu’ils roulent à une vitesse limitée, qu’ils sont relativement compacts et légers, et que leur prise en main est rapide, les EDPM peuvent donner l’impression d’échapper aux règles du Code de la route.
Un sentiment partagé par bon nombre d’utilisateurs, puisque 25 % des trottinétistes n’ont jamais entendu parler de la règlementation en vigueur. Et de votre côté, connaissez-vous ces règles de bonne conduite ? On vous guide…
Pas de doute, les mobilités douces ont le vent en poupe… Une popularité accentuée par la crise sanitaire : entre les confinements successifs et les périmètres restreints, les Français ont changé leurs habitudes de déplacement en 2020 [lien article CP Baromètre].
Parmi les nouvelles options de mobilité, la trottinette électrique a séduit 9 % des utilisateurs d’EDPM. Dans les grandes agglomérations, ce taux grimpe à 15 % [1]. Le baromètre AXA Prévention 2021 révèle également que la moitié des adeptes utilisent d’ailleurs une trottinette louée en libre-service.
Les messages de prévention doivent continuer à circuler, car cette augmentation des usages s’accompagne d’une multiplication des infractions. Entre sentiment de liberté souvent associé à celui d’impunité, et facilité de déplacement, les conducteurs d’EDPM se soumettent difficilement à la réglementation, parfois par négligence.
Depuis le 25 octobre 2019, le Code de la route classe les EDPM dans une nouvelle catégorie de véhicules [2]. Ce cadre permet d’assurer la sécurité des utilisateurs, notamment des trottinétistes, et celle des autres usagers de la voie publique.
Nous listons pour vous les principales règles de circulation. Partageons-les autour de nous, et sensibilisons nos proches, usagers d’EDPM, pour faire gagner la sécurité.
Concernant la circulation, il est indispensable d’avoir en tête que :
- Rouler sur les trottoirs est formellement interdit ;
- La vitesse maximale ne doit pas dépasser les 25 km/h ;
- Les conducteurs doivent circuler sur les aménagements cyclables en ville, et à défaut, sur les routes à vitesse limitée à 30 km/h ou 50 km/h ;
- Il est interdit de circuler hors agglomération, excepté sur les voies vertes et les pistes cyclables.
Plus précisément, du côté de l’équipement et de l’attitude à adopter en EDPM :
- Le conducteur doit être âgé de 12 ans minimum ;
- De nuit ou de jour par visibilité insuffisante, y compris en agglomération, l'arrêté du 24 juin 2020 précise que les utilisateurs doivent porter un vêtement ou équipement rétro-réfléchissant (gilet, brassard, etc.).
On ne peut que le rappeler ici, téléphoner et utiliser des écouteurs ou un casque audio est aussi formellement interdit, car cela minimise l’attention portée à la voie de circulation et aux autres usagers.
Les engins de déplacement personnel motorisés doivent obligatoirement être équipés :
- de feux avant et arrière,
- d’un dispositif rétro-réfléchissant,
- de freins,
- et d’un klaxon ou d’une sonnette.
Si vous utilisez un EDPM qui vous appartient, assurez-vous de la conformité de votre équipement. Adeptes du free-floating ? Vérifiez la présence et le bon fonctionnement de ces différents éléments de sécurité, pour garantir la vôtre…
Nous en avons conscience lorsque nous conduisons notre voiture : ne pas respecter les règles peut coûter cher, au-delà des risques encourus. En EDPM aussi, enfreindre le code de la route nous expose à des amendes.
Utilisateurs ou non de ces nouvelles mobilités, parlons-en et diffusons les bonnes pratiques pour la sécurité de tous.
[1] Étude Smart Mobility Lab octobre
[2] https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000039272656/